informations complémentaires

du refus de la censure privée

Pourquoi vouloir à tout prix lutter contre les fake news ou toutes autres stupidités ?

Parce qu’il faut informer et non désinformer ! Soit.

Mais pourquoi confier cela aux autres ? Pourquoi confier cela à des prestataires tels que Google, Microsoft, Facebook ou autres Twitter ?
Décider ce que l’autre doit voir, lire où entendre est au mieux de la censure et au pire une société totalitaire à tendance fasciste (et c’est bien entendu le cas dans le cadre des censures étatiques qui sont de purs outils d’exclusion et d’interdiction au bénéfice d’un petit nombre et qui fonctionnent selon les mêmes mécanismes que la censure privée).
C’est à l’éducation, à la formation, au réflexe d’analyse critique, à la discussion, au débat public et in fine à la loi de pourvoir à cette fonction. Chacun doit être libre d’analyser, de juger, de se tromper, de ne pas être d’accord.
Interdire la circulation ou la publication d’informations au nom de principes moraux ou autres dogmes « bien pensants » devrait être un délit (et cela l’est dans certains pays). La liberté de s’exprimer à autant de valeur que la liberté de refuser.
Dans chaque pays, dans chaque juridiction, il existe des lois qui fixent le cadre de ce qu’il est permis d’exprimer dans le respect de l’autre et des institutions, elles devraient être les seules règles, les seules formes d’interdits. Il ne s’agit de fait pas d’interdiction, mais de protection qui entraînent une interdiction.

Alors confier cela à des prestataires privés est une négation du droit (et de la nature même de la notion de protection engendré par le droit).
C’est de surcroît bien naïf. Cela signifierait qu’en dehors des prestataires « élus » comme censeurs mandataires, aucune expression ou propos discutables n’existent, Ils existent ! Et puis, quid du changement d’équilibre ou de mode, le moment où les prestataires dominants seront remplacés demain par d’autres qui – à juste titre – refuseront (ou pas) ce jeu de la censure particulière et privée ? Les médias numériques sont des zones de droit comme les autres.

J’aime l’idée que des médias / hébergeurs participent à nos axes de réflexion, essayent de nous faire percevoir ce qu’ils identifient comme des fausses vérités ou de vrais mensonges, que la chasse à la manipulation puisse exister. Mais ce n’est pas leur rôle de cacher, censurer ou rendre un jugement sur l’autel de la pensée unique…

La bonne nouvelle est que les vieux projets de Google sur le sujet ou le projet « clean IT » financé par la commission européenne sont morts nés mais c’est notre responsabilité de rester vigilants et de garder les réseaux numériques libres et ouverts – notamment en refusant systématiquement la censure privée.

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